Allocution du président de Yad Vashem Avner Shalev lors de la céméronie marquant l'aboutissement du Projet de recherche et de rassemblement des noms des victimes de la Shoah en Grande-Hongrie
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Allocution du président de Yad Vashem Avner Shalev lors de la céméronie marquant l'aboutissement du Projet de recherche et de rassemblement des noms des victimes de la Shoah en Grande-Hongrie
Plus de 200 000 nouveaux noms de victimes hongroises ont été mis au jour par Yad Vashem et enregistrés dans la Base de données centrale des noms des victimes de la Shoah
(26 octobre 2017 – Jérusalem) Une cérémonie conjointe de Yad Vashem, l'Institut international pour la mémoire de la Shoah, et de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, a eu lieu ce matin pour marquer l'aboutissement de dix années de travail dans le cadre du Projet de recherche et de rassemblement des noms des victimes de la Shoah sur les territoires de Grande Hongrie. Ce projet de grande envergure a été financé par la Fondation et a bénéficié du soutien de sa première présidente, Madame Simone Veil. Durant la cérémonie, un hommage spécial a été rendu à Madame Veil, décédée au mois de juin dernier.
Soutien de longue date de Yad Vashem, historien de renommée mondiale et rescapé de la Shoah, Serge Klarsfeld a également reconnu l'importance de la recherche et du rassemblement des noms des victimes hongroises de la Shoah. Dans les années 1980, il a lancé le projet Nevek et rassemblé des noms de victimes à partir des listes de prisonniers des camps de concentration et de travaux forcés. Le projet a abouti à la constitution de plusieurs volumes de noms de victimes originaires de Hongrie. Ceux-ci constituaient la source la plus fournie de noms de victimes hongroises jusqu'à ce que Yad Vashem se lance dans cette récente entreprise de collecte de noms. Serge Klarsfeld, qui est aujourd'hui le conseiller de confiance de l'actuel président de la Fondation, Monsieur David de Rothschild, a soutenu cette entreprise dès son commencement.
Annette Wieviorka, historienne et membre du Comité directeur de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah a évoqué la personnalité exceptionnelle de Madame Simone Veil qu'elle a bien connu pendant les années où elle présidait la Fondation. Elle a témoigné de l'influence constante de son passé de déportée, tant dans sa vie publique que privée. Elle a également rappelé que Simone Veil était une femme de conviction qui savait défendre les causes, telles que la pérennité de la mémoire de la Shoah, qui lui tenaient à cœur. Durant les dernières années de sa vie, ce n'est pas tant la négation pure et simple de la Shoah qui lui semblait dangereuse, Yad Vashem étant en mesure de fournir un si grand nombre de documents attestant les faits, mais plutôt la tendance de certains à relativiser et à comparer la Shoah à toutes sortes d'autres événements ou génocides.
S'exprimant ce matin à propos du projet, le président de Yad Vashem, Avner Shalev, a déclaré : « Simone Veil accordait une importance particulière à la collecte des noms des Juifs hongrois. Elle fut personnellement témoin de l'arrivée et de l'extermination des Juifs de Hongrie à Auschwitz-Birkenau. Il était important pour elle de commémorer chacun d'eux, c'est la raison pour laquelle elle décida d'apporter son soutien à cette importante initiative. » Il a poursuivi en disant : « En réalité, il s'agit du projet le plus réussi que les Archives de Yad Vashem aient jamais entrepris. Son approche holistique a depuis lors servi de modèle à d'autres projets actuellement en cours dans le cadre du processus de collecte des noms, notamment celui des noms des victimes polonaises et nous espérons qu'avec le soutien sans faille de la Fondation, nous obtiendrons des résultats similaires aux résultats obtenus dans la recherche et le rassemblement des noms des victimes juives de Grande Hongrie. » Yad Vashem a également appliqué ce modèle aux efforts de collecte des noms des victimes d'ex-URSS et des Etats baltes.
Simone Veil, femme politique française de premier plan et rescapée de la Shoah, joua un rôle déterminant dans la commémoration, la documentation et l'enseignement de la Shoah en France, en Europe et dans le monde. Madame Veil était une grande amie de Yad Vashem auquel elle apporta un soutien fidèle et qu'elle visita à de nombreuses reprises. Sous sa direction, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah finança un grand nombre des projets et des activités de Yad Vashem. Le projet de collecte des noms des victimes hongroises fut l'un des plus importants parmi ces derniers. Pierre-François Veil, fils de Simone et actuel président du Comité Français pour Yad Vashem, était présent ce matin et s'est exprimé au cours de la cérémonie :
« Arrivée à Birkenau en avril 1944 par le convoi 71 en provenance de France, maman et ceux et celles de son convoi qui avaient passé la première sélection étaient dans le camp quand sont arrivés les premiers convois de Hongrie à partir du 15 mai. En moins de deux mois, près de 450 000 Hongrois furent déportés et plus de 90% envoyés directement dans les chambres à gaz. Ce destin tragique de tant d’hommes, de femmes, de vieillards, d’enfants, illustré par les photos du désormais célèbre « Album d’Auschwitz », restait pour maman un chagrin insurmontable et la hantait. C’est en mémoire de ces journées terribles durant lesquelles les nazis assassinaient plus de 10 000 personnes par jour que maman a souhaité apporté son soutien à ce projet de retrouver et de graver à jamais dans la mémoire collective les noms des victimes de la Shoah en Grande Hongrie, un projet qui s’inscrit parfaitement dans le cadre de la mission de Yad Vashem. Aujourd’hui, elle serait apaisée de l’accomplissement réalisé. »
Les journalistes souhaitant obtenir plus de renseignements sur la Base de données centrale des noms des victimes de la Shoah sont invités à prendre contact avec la Division de la communication de Yad Vashem :
Simmy Allen / Responsable des relations avec les médias internationaux / Service de la communication / Yad Vashem / +972 2 644 3410/12 simmy.allen@yadvashem.org.il
80% du nombre total des victimes hongroises de la Shoah ont maintenant été identifiées
« Près de 600 000 Juifs de Grande Hongrie furent assassinés durant la Shoah », a expliqué Alexander Avram, le directeur de la Salle des noms et de la Base de données centrale des noms des victimes de la Shoah de Yad Vashem. « Ils représentent près d’un dixième des victimes de la Shoah et près d’un tiers des victimes des chambres à gaz d’Auschwitz-Birkenau, où l’immense majorité des Juifs hongrois déportés furent envoyés.
Il y a une dizaine d’années, Yad Vashem s’est lancé dans un projet particulièrement important visant à cartographier, reproduire, cataloguer et enregistrer les noms des victimes de la Shoah dans les territoires de Grande Hongrie ainsi que les données personnelles les concernant. Le projet de recherche et de rassemblement systématiques des noms des victimes hongroises de la Shoah a débuté en 2007. Lors de son lancement, seuls quelque 260 000 noms (soit moins de 40% du nombre total des victimes de Hongrie) étaient connus ; au terme de dix ans de travail et de recherche intensifs, la plupart des noms des victimes juives hongroises – soit près de 500 000 noms (80% du nombre total des victimes) avaient été rassemblés. De plus, le projet a permis de mettre au jour, outre les noms des victimes hongroises, une partie de leurs histoires personnelles. Dans certains cas, on a pu par exemple établir pour la première fois un lien entre une rare photographie et le nom d’une victime sans visage. »
Le directeur des Archives de Yad Vashem et titulaire de la chaire Fred Hillman pour la documentation de la Shoah Haim Gertner a précisé que le projet avait été « coordonné par des experts à Yad Vashem et fait appel à deux équipes de professionnels à l'étranger : une équipe de douze chercheurs dirigée par deux experts de renom en Hongrie ; et une autre de trois chercheurs dirigée par un expert reconnu en Transylvanie. La législation hongroise relative à la protection de la vie privée a été modifiée au moment du lancement du projet et nous a permis d'avoir accès à toutes les informations pertinentes dans l'ensemble de la Hongrie mais nous savions que cette situation n'était pas irréversible. »
Au cours du projet, Yad Vashem a reproduit 2 463 000 pages de documentation et catalogué près de 170 000 dossiers, enrichissant ainsi son fonds d’archives d'une multitude d’informations relatives aux communautés juives ayant jadis existé en Hongrie. Le succès du projet a donc permis de mettre au jour bien plus qu'une liste de noms.
Les Archives de Yad Vashem abritent la plus vaste collection au monde de documents relatifs à la Shoah. Des efforts continus, notamment par le biais de la numérisation de près d'un million de pages de documentation annuellement, ont permis de rendre une grande partie des collections accessibles au grand public – mettant ainsi à la disposition d'un public toujours plus important à travers le monde, toute la richesse des informations rassemblées par Yad Vashem. La signature récente d'accords destinés à faciliter l'échange d'informations avec différents fonds d'archives internationaux a contribué à enrichir encore les collections d'archives qui comprennent désormais quelque 201 millions de pages de documentation.
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