Aharon Jakobson jeune activiste sioniste du ghetto de Lodz célèbre Rosh Hashanah avec ses camarades du "Front de la Génération du désert ". Lodz, septembre 1942
Nachman et Rivka Jakobson et leurs enfants Sonia (née en 1915), Aharon (né en 1919) et Moshe (né en 1925) sont installés à Lodz, en Pologne. Nachman possède une entreprise textile avec son frère. La famille est sioniste et maintient un style de vie juif traditionnel. Aharon est actif dans le mouvement de jeunesse «Hanoar Hatsioni» (La jeunesse sioniste).
En mars 1940, les Jakobson sont incarcérés dans le ghetto de Lodz, avec tous les Juifs de la ville. En août, Aharon Jakobson crée le mouvement de jeunesse le «Front de la Génération du désert» dans le ghetto, dont le noyau central initial comprend des élèves de l'école professionnelle juive à tendance sioniste. Leur mission consiste en l'unification des mouvements de jeunesse sionistes pour centraliser les activités dans les domaines du bien-être, de l'éducation et de la défense contre les influences négatives dans le ghetto. Les quelque 400 membres n’ont pas été invités à renoncer à leurs affiliations politiques, mais uniquement à reporter leurs aspirations pour l’après-guerre.
En 1942, des jeunes déportés des villes environnantes rejoignent le «Front de la Génération du désert». En septembre, ce dernier fusionne avec «Hanoar Hatsioni», pour devenir un mouvement désormais baptisé le «Front de la jeunesse sioniste». Aharon est également membre du comité du kibboutz Marysin, une zone agricole dans les limites du ghetto qui attire les mouvements sionistes. Les jeunes du ghetto y ont établi une ferme agricole.
En 1942, le jeune frère d'Aharon contracte une maladie pulmonaire et son état se détériore progressivement. Moshe décèdera à 17 ans en juillet 1942 et sera enterré dans le cimetière du ghetto. Avec la liquidation du ghetto en août 1944, les Jakobson sont déportés à Auschwitz où Nachman et Rivka seront assassinés. Aharon trouvera la mort quelques mois plus tard à Gleiwitz, l'un des sous-camps d'Auschwitz. Sonia, la seule à survivre, immigrera en Israël en 1948.