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Tova (Guitèle) Gutstein naît à Varsovie en 1933, elle est la cadette des trois enfants de Zanvel et Malka-Mania Alba. La famille, qui parle yiddish, vit au 9 rue Niska, à la limite de la zone qui fera plus tard partie du ghetto de Varsovie, près de la place de la déportation (Umschlagplatz).
Avec la création du ghetto en octobre 1940, le père de Tova est envoyé aux travaux forcés. De la fenêtre de la maison, Tova voit chaque jour des soldats allemands tirer sur des jeunes hommes et femmes. Sa mère demande à un voisin d'accrocher un drap sur la fenêtre pour que Tova ne soit plus témoin des horreurs.
La mère de Tova est trop faible pour allaiter son petit frère, elle le nourrit au moyen de pain dissous dans l'eau. Tova commence à subvenir aux moyens de subsistance de la famille. Elle sort du ghetto par les égouts et mendie de la nourriture auprès des Polonais locaux, même s'ils menacent de la livrer aux Allemands. Parfois, la jeune fille ramasse ce qu’elle trouve dans les champs. Elle attache une corde autour de sa taille, remplit ses vêtements de nourriture et retourne au ghetto par les égouts. Parfois, les Allemands se tiennent sur la bouche d’égout, elle doit alors attendre pour sortir. Quand ses chaussures sont devenues trop petites, elle enveloppe ses pieds dans des haillons.
Quand éclate le soulèvement du ghetto de Varsovie, Tova est à l'extérieur, à la recherche de nourriture. Soudain, elle voit le ciel devenir rouge ; le ghetto est en feu. Elle court vers chez elle. Alors que les bombardements commencent, elle voit les habitants tomber et les maisons s'effondrer. Quand elle y parvient, la sienne est déjà détruite et sa famille a disparu. Elle se retourne et s'enfuit du ghetto. En chemin, elle enjambe de nombreux cadavres gisant dans les rues.
Tova réussit à atteindre la forêt et est recueillie par des partisans. Ils la nourrissent et l’habillent avec des uniformes allemands, ou des vêtements arrachés à la hâte sur des cordes à linge. Tova vivra environ un an et demi avec eux dans la forêt : elle apprend à parler russe et polonais. Lorsque les partisans partent en mission, elle se cache dans un fossé que les partisans recouvrent de branches. Un jour, ils ne reviennent pas ; sans doute ont-ils été tués au combat contre les Allemands. Tova reste seule dans la forêt jusqu’à la fin de la guerre.
Elle se souvient que sa mère lui avait dit qu'elle irait à Lublin à la fin de la guerre. La fillette entreprend alors de s’y rendre, cachant toujours son identité juive. Fin 1944, elle arrive à Lublin, déjà libérée par l'Armée rouge. Chaque jour, pendant un mois, elle attend sa mère sur le quai de la gare. Un jour, elle est attaquée par des Polonais antisémites. Le directeur de la gare la met dans un train pour la ville de Wałbrzych, où de jeunes Juifs viennent la chercher pour la conduire dans un orphelinat. Au bout de 18 mois, elle arrive en Allemagne, où elle retrouve sa mère, sa sœur et son frère dans un camp de personnes déplacées de la ville d'Ulm.
Tova immigre en Israël en 1948 où elle devient infirmière. Aujourd'hui, elle aide activement les survivants de la Shoah.
Tova et son mari Binyamin, aujourd’hui décédé, également rescapé de la Shoah de Buczacz, ont eu trois enfants, huit petits-enfants et 13 arrière-petits-enfants.
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