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En automne 1944, les partisans albanais sont arrivés à repousser l'occupant allemand de la plupart des villages et des villes. Krujë fut aussi libéré et tous les habitants du village, dont la famille Mandil feta cet évènement sur la place centrale du village. Mais cette ambiance de triomphe arriva trop tôt, des troupes allemandes ont repris pouvoir sur le village et ont commencé une chasse contre les partisans, les communistes et les juifs, ils ont fouillé chaque maison. Vu la situation, les parents de Gavra ont compris qu'ils n'avaient pas de chance de s'en sortir. Les parents ont décidé de se séparer de leurs enfants afin de les sauver de la déportation. Le père fait part de sa décision à Gavra :
« "Bientôt les Allemands vont arriver pour nous prendre, vous deux, Beba et toi vous partirez, mêlez-vous aux enfants de la maison. […] Lorsque la guerre sera terminée, prends Beba et retourne à Belgrade. À Belgrade, cherche ta grand-mère, Élisabeth Konfino […] Si tu ne sais pas où les trouver, adresse-toi au premier policier que tu croiseras sur ta route et dis-lui que tu cherches ta grand-mère et ta tante. Il t'aidera à les trouver. Ne lâche pas la main de Beba, tiens-lui bien la main tout le temps, tu es le frère aîné, tu dois la surveiller. Répète ce que je viens de dire". Et moi, comme un perroquet je dis : "Belgrade, grand-mère, Elizabeth Konfino, la tante Giselle Konfino, demander au premier policier, il va m'aider à les trouver, ne pas lâcher la main de Beba". "Ok, maintenant sortez." Beba et moi nous nous sommes mis à pleurer et à étreindre papa et maman et on ne voulait pas partir, et là il a commencé à hurler : "(pas clair), sortez et allez-vous mêler aux autres enfants". Nous sommes sortis Beba et moi en courant, mais nous nous sommes dirigés vers les toilettes et nous y sommes restés enlacés toute la journée. […] Après environ 24 h, nous sommes sortis, et moi j'ai voulu aller voir, et qui je trouve ?
Tout naturellement je suis retourné dans notre chambre, et papa et maman se trouvaient encore dans la même pose que lorsque je les avais laissés : il est assis, elle est debout derrière lui, avec un paquet d'affaires en main. Ils étaient immobiles. Il s'est avéré que les Allemands étaient passés de maison en maison, étaient arrivés près de la nôtre en pensant que la maison avait été détruite, un obus avait touché l'entrée en la détruisant complètement et une autre bombe avait touché le mur extérieur de la maison et il était complètement détruit, tout semblait démoli, aucune voix ne venait de l'intérieur de la maison, tout était éteint. Les Allemands sont arrivés, ont vu : il n'y a personne ici, ont continué jusqu'à la deuxième maison puis la troisième et finalement ont fini par ratisser tout le village et sont repartis. […]
Vesel Veseli, le père de Refik a dit : "à présent, il faut quitter Kruja". Il avait également peur pour nous, mais maintenant il avait aussi peur pour sa famille, car si on nous avait découvert et on nous avait trouvés, sa famille aussi aurait été punie, peut-être même exécutée. […]. Et alors il a dit : "OK, maintenant on retourne à Tirana à dos d'âne". »
Témoignage de Gavra Mandil, Archives de Yad Vashem 03.11543, VT-2652, pages 32-33 (traduit de l'hébreu)
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