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« Lorsque nous nous sommes retrouvés coincés à Belgrade, mes parents n’avaient encore rien entrepris au sujet des papiers, c’est-à-dire que les papiers qu’ils détenaient étaient encore valides.[…] Quand mes parents ont décidé de s’occuper de cette affaire de papiers: c’est lorsqu’on a promulgué le décret qui obligeait tous les juifs à se présenter à une date fixée […] pour être déportés dans des camps de travail en Allemagne. Beaucoup de juifs ont dit: "OK, on va aller travailler dans des camps, la guerre va finir et on rentrera à la maison.
[…] Papa a repris ses esprits et dans toute sa superbe a dit: "non, si c’est pour ça je ne vais pas me présenter". […] "celui qui se présentera et sera déporté ne reviendra pas. […] ce n’était encore pas tout, la consigne était alors que pour toute personne qui ne se présenterait pas, toute sa famille y compris lui-même seraient exécutés. Alors grand-mère lui a même dit: écoute, tu n’es pas seul, tu as une femme et deux enfants, tu ne peux pas prendre des décisions idéologiques comme celles-là au nom d’une famille entière. Il n’en démordit pas, il était hors de question pour lui de se présenter à Sajmište et partir dans les camps de travail allemands. […] après cette discussion familiale, comme papa restait sur sa décision, grand-mère restait sur la sienne, car d’après elle il fallait se présenter, nos routes se sont séparées. […] alors nous nous sommes dispersés: […], papa, maman ma soeur et moi nous nous sommes dispersés entre des amis chrétiens, qui ont veillé à nous fournir de faux papiers pour que nous puissions sortir de Belgrade en tant que chrétiens en direction du sud. […] Papa décida que nous fuirions au Kosovo ou en Macédoine qui n'étaient pas encore occupés par les Allemands. »
Témoignage de Gavra Mandil, Archives de Yad Vashem 03.11543, VT-2652, page 8 (traduit de l'hébreu)
Les quatre amis serbes (non-juifs) , ont amené les membres dispersés de la famille à la gare de Belgrade sous le nom de famille chrétien: Mandik. Gavra âgé de 5 ans lors de la rencontre à nouveau avec ses parents.
« L’ami qui me logeait a dit: "à présent tu vas voir ton père et ta mère et ta soeur, tu ne dois ni pleurer ni trop laisser libre cours à ta joie, seulement donner la main à ta mère en silence". […] Lorsque nous sommes arrivés, j’étais venu de l’autre côté, j’avais vu que Beba arrivait de l’autre côté en tenant la main d’une femme que je ne connaissais pas, que je n’avais jamais vue. Maman qui arrive du troisième côté, raide comme une statue. Je me demandais même: "quoi elle n’est pas contente de me voir? […] Alors moi aussi, je suis resté froid et pendant un moment comme tétanisé. Et alors papa […] a pris les choses en main, il nous a mis dans le wagon du train, et encore une fois, je ne me souviens pas si nous nous sommes séparés de nos accompagnateurs Serbes comme il se doit, mais nous étions déjà dans le train qui est parti vers le sud. »
Témoignage de Gavra Mandil, Archives de Yad Vashem 03.11543, VT-2652, page 10 (traduit de l'hébreu)
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