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Plus d'informations en amont de la visite
« […] Ceci m’amène à ce 6 avril 1941, c’était un dimanche, le week-end, nous étions venus alors de Novi Sad pour rendre visite à grand-mère et la tante à Belgrade. Là, nous avons été surpris par les bombardements allemands, l’entrée des Allemands en Yougoslavie. Même si la guerre avait éclaté en 39, elle est arrivée en Yougoslavie le 6 avril 1941, un dimanche matin, Belgrade a été bombardée, les parachutistes ont sauté et ont occupé la Yougoslavie. […] Le 6 avril, nous étions en visite pour le week-end à Novi Sad, nous n’avions que les vêtements que nous portions sur nous, on avait l’intention de rentrer le lendemain, et là les bombardements. Nous avons été surpris par les bombardements et nous nous sommes retrouvés sous les bombardements et nous n’avons plus pu retourner à Novi Sad. […] Nous sommes restés bloqués à Belgrade. […]
Et donc, c’est ici de Belgrade qu’on a décrété toutes les ordonnances et les consignes concernant les juifs qui devaient se présenter. Papa a été recruté pour les travaux forcés. Au début il devait déblayer les ruines des bombardements […] C’était un travail physique éreintant […] Parfois on lui donnait un balai et une grande poubelle sur des roues pour balayer les rues, les excréments des chevaux et des choses comme ça. Il déambulait dans les rues et il arrivait qu’il croise une ancienne connaissance et il y avait un certain malaise, car ni l’un ni l’autre ne savait quelle attitude adopter, se saluer ou feindre de s’ignorer. Il y avait des instants d’embarras et gênants, même si ce travail était considéré comme plus facile que les autres d’un point de vue physique. Bien souvent, j’insistais auprès de mon père pour aller avec lui au travail, j’avais alors quatre ans et demi, pas encore cinq. Quelquefois, il acceptait de me prendre avec lui, je l’accompagnais, je me rappelle surtout cette journée où il m’avait emmené dans l’étable des chevaux des Allemands, et j’avais adoré. Lorsqu’on est enfant on ne réalise pas vraiment le malheur qui nous tombe dessus. Mais nous comprenions ma soeur et moi, même si nous n’étions encore que des enfants, que nous devions avant tout nous soumettre aux consignes et ne pas sortir sans nos étoiles jaunes cousues devant et derrière nos vêtements. […] J’avais quatre ans et demi, ma soeur avait à peu près trois ans. Même les enfants devaient les porter. Je me souviens de ma mère qui nous avait cousu ces étoiles. »
Témoignage de Gavra Mandil, Archives de Yad Vashem 03.11543, VT-2652, pages 6-7 (traduit de l'hébreu)
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