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Après avoir longtemps hésité et reporté ma démarche, ignorant ce que je devais faire exactement pour traiter ce dossier, ce n'est qu'à présent que je prends l'initiative de vous écrire et de vous rapporter une histoire importante qui s'est passée pendant la Shoah. J'entreprends cette démarche pour deux raisons :
Je suis né à Belgrade en Yougoslavie en 1936. Lorsque les Allemands sont entrés, j'avais quatre ans et demi. Mon père avait refusé d'enregistrer sa famille, comme la loi l'exigeait, et comme d'autres juifs l'avaient fait. Grâce à de faux papiers, et avec l'aide d'amis serbes, nous avons pu nous échapper dans le sud de la Yougoslavie, qui se trouvait alors sous contrôle italien. Quelque temps plus tard, les Juifs furent arrêtés et incarcérés dans la prison de la ville de Pristina. Cette prison servait alors de camps de concentration pour les Juifs. Mon père, ma mère, ma jeune sœur (qui avait deux ans et demi de moins que moi) et moi-même étions parmi les centaines de familles juives incarcérées dans ce camp. Pendant notre séjour, qui a duré environ une année, des groupes de familles juives furent exécutés pour soi-disant alléger les terribles conditions de surpopulation.
En juin 1942, sur l'initiative de mon père et avec l'aide des Italiens en charge du camp, mais sans que les Allemands le sachent et à l'encontre de leurs instructions, un groupe de 120 juifs fut exilé en Albanie, qui se trouvait également sous contrôle italien….En Albanie, les familles juives de Yougoslavie furent dispersées dans diverses villes. Il était obligatoire de se présenter chaque jour en personne devant les autorités, mais il y avait une certaine liberté de mouvement dans la ville, c'est ce que les italiens appelaient le « confine libero ». Nous avons donc vécu dans un relatif confort jusqu'à la capitulation de l'Italie au milieu de la Seconde Guerre mondiale en automne 1943.
Puis, les Allemands sont arrivés en Albanie et les Juifs ont du fuir vers les montagnes, les forêts et dans les villages albanais éloignés. En ces temps difficiles, le peuple d'Albanie s'est présenté dans toute sa grandeur. Pas une seule famille juive qui n'ait réussi à trouver un abri au sein de la population locale. Qu'il s'agisse de familles aisées, de propriétaires de biens immobiliers ou de pauvres villageois. Aucun juif n'est resté sans la protection d'un Albanais. Dans de nombreux cas, comme le nôtre, cacher des juifs impliquait la mort et cela exigeait un sacrifice colossal. Les quatre membres de notre famille et une autre famille juive de trois personnes furent sauvés grâce à l'abri que nous avions trouvé dans la demeure de la famille Veseli dans le petit village de Kruja en Albanie. Tous les réfugiés juifs de Yougoslavie qui se trouvaient en Albanie à cette époque ont été comme nous sauvés. La plupart des survivants d'Albanie ont immigré en Israël où ils vivent depuis.
Le peuple albanais est un peuple de gens simples, mais charitables, chaleureux et humains. Ce ne sont peut-être pas les héritiers de la culture de Goethe et de Schiller, mais ils attachent la plus grande importance à la vie humaine, d'une manière la plus naturelle qui soit et d'une manière inconditionnelle. Pendant cette funeste période, alors que la vie d'un juif ne valait pas grand-chose, les Albanais ont protégé les Juifs en leur témoignant amour, dévouement et sacrifice…
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