Dimanche-jeudi 08h30-17h00
Vendredi et veilles de fêtes 08h30-14h00
Shabbat et jours fériés - Fermé.
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Durant le trajet en train de Belgrade vers le sud du pays, les papiers des passagers sont contrôlés.
« On attend et tout à coup, le haut-parleur de la gare: Mandich, Mirko, Mandich Mirko et sa famille descendez et présentez-vous au poste de contrôle. Papa a dit : "allez, venez, on nous appelle". Papa et maman se lèvent, attrapent Beba et moi-même d’une main, nous descendons du wagon et nous nous dirigeons vers la baraque de contrôle qui est le poste de contrôle des frontières. À l’intérieur, un officier allemand nous pose des questions : "du bist yuden, tu es juif ?, sur la carte, il est écrit que le nom de ton père est David, et David c’est un nom juif et tu es juif". Papa a alors compris de quoi il s’agissait, mais a demandé à maman : avec une certaine nonchalance "qu’est-ce qu’il veut ? Traduis-moi". Maman parlait bien l’allemand et lui a dit : "excusez-moi, mon mari ne vous comprend pas, je vais lui traduire". Papa a dit : "OK, j’ai compris", et a dit à maman : "où est la photo ?" Pendant la fraction de seconde où l’officier avait posé la question, il avait en un éclair eu le temps de penser quelque chose. "Où est la photo des enfants à côté du sapin ?" Et alors elle a répondu : "là, dans le portefeuille". […] Avant la guerre, quelques mois avant la fête de Noël, papa avait préparé une grande vitrine pour son studio Photo Royal à Novi Sad. Ils nous avaient pris en photo. […] Il avait préparé un sapin, avec toutes les décorations, nous portions de beaux vêtements de fêtes et il nous avait photographiés au pied du sapin le regard tourné vers le sapin décoré. Il a fait un agrandissement des photos et les avait accrochées sur la devanture du studio. […] une longue queue de parents et d’enfants attendait pour être pris en photo comme ces enfants dans la vitrine. […] Alors il a dit à maman : "où est cette photo ?" Et maman qui dit : "ici, dans le portefeuille". »
L'officier allemand regarda la photo de Noël pendant que la famille Mandil attendait pétrifiée devant la porte. Soudain, la famille eu l'autorisation de retourner dans le train. Apres avoir roulé quelques mètres, le train s'arrêta de nouveau.
« Il (l'officier allemand) est monté dans le wagon après nous avoir cherchés du regard sur le quai. Lorsqu’il nous a repérés, il est monté à grandes enjambées dans le wagon, est arrivé jusqu’à nous, a salué et a sorti de sa poche une photo avec deux enfants allemands blonds debout près d’un sapin, et a dit : "ce sont mes enfants". Papa de nouveau sans perdre son sang-froid, a dit avec nonchalance : "comme ils sont beaux, la photo aussi est belle. Vous savez je suis photographe professionnel, c’est une belle photo, où l'avez-vous prise ?" Ils ont commencé à faire la causette, et à nouveau il nous a salués d'un geste de la main et a dit "bonne route" […] il est sorti du wagon. Le sifflet du chef de gare a retenti encore une fois et le train a repris sa route. […] je ne suis pas certain qu'il était convaincu que nous n'étions pas juifs ou qu'une lueur d'humanité se soit réveillée devant cette photo de Beba et de moi-même sous le sapin de Noel. Mais le fait est que nous avons passé Grdelica et que nous sommes arrivés dans la zone occupée par les Italiens. »
Témoignage de Gavra Mandil, Archives de Yad Vashem 03.11543, VT-2652, pages 11-12 (traduit de l'hébreu)
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