Jean Marc Capdet
L’entretien a été fait par Marlene Ayla, étudiante à l’université de Nîmes, volontaire au bureau francophone, l’École internationale pour l’enseignement de la Shoah.
Où travaillez-vous ? En quoi consiste votre travail ? Quels sont vos différents domaines d'activités ? Pouvez-vous décrire les aspects principaux de votre travail ?
Je travaille avec des étudiants sur trois sites distincts :
- Lycée Léon Blum à Perpignan : étudiants BTS Tourisme
- Université de Perpignan : étudiants Licence et Master 1&2 (patrimoine : médiation culturelle, valorisation du patrimoine, patrimoine et communication)
- Université de Nîmes : étudiants Licence générale et Licence professionnelle (valorisation du patrimoine et médiation culturelle)
En dehors des heures d'enseignement, les recherches constituent la plus grande part de mes activités professionnelles. Elles se déroulent essentiellement dans les bibliothèques et les Archives départementales. Les lectures d'ouvrages et d'articles spécialisés concernent essentiellement les XIXe et XXe. Si l'histoire représente le cœur de mes études, la géographie, la démographie et l'économie ne sont pas délaissées puisqu'elles facilitent les analyses et l'exploitation des sujets. Les religions et les mentalités sont-elles aussi à l'origine de nombreuses consultations.
Depuis plus de 8 ans, j'étudie la question de l'internement et des déportations en France, entre 1939 et 1945. Le camp de Rivesaltes constitue l'axe principal de ce travail qui nécessite la prise en compte des réseaux et donc une étude multiscalaire.
Comment en étiez-vous arrivé à travailler au Musée Mémorial du camp de Rivesaltes ? Quelles étaient vos activités au sein du Musée Mémorial ?
L'Inspection académique a procédé à un recrutement. Le doyen des Inspecteurs m'a confié la lourde et passionnante tâche de créer le service éducatif du futur Musée Mémorial du camp de Rivesaltes. Nous n'avions rien à notre disposition. Seulement quelques rares témoins et plus de 300 hectares de ruines. Une longue période de recherches a débuté.
Comment avez-vous connu Yad Vashem ?
Le Conseil général des Pyrénées-Orientales et Yad Vashem ont organisé un séminaire. J'ai pu à cette occasion mesurer la qualité du travail réalisé par l'équipe du Dr Alain Michel et par tous les membres de l'illustre institution.
Quelles ont été vos différentes activités avec l'École internationale pour l'enseignement de la Shoah ?
J'ai participé à divers séminaires de différents niveaux. Mon implication s'est traduite autrement et à plusieurs reprises:
Organisation de séminaires pour des enseignants français, interventions pour présenter le Camp de Rivesaltes et le projet du Musée Mémorial, participation bénévole durant 4/5 semaines dans le service du Dr Michel (voir Bobrek, un sous-camp d'Auschwitz).
Comment avez-vous eu l'idée et quelles ont été vos motivations pour monter ce projet de séminaire à destination de professeurs francophones, en partenariat avec l'École internationale pour l'enseignement de la Shoah ?
Arièle Nahmias m'a contacté et nous avons construit ce séminaire. Nous nous connaissons et savons qu'une collaboration est possible et fructueuse. En étant en contact avec les enseignants français et les décideurs de l'Education nationale, je peux me rendre utile et servir les intérêts de Yad Vashem et plus particulièrement du Département francophone dirigé par Arièle Nahmias.
Comptez-vous renouveler ce projet de séminaire dans l'avenir ?
Réponse claire et sans hésitation: oui !
Nous pouvons d'ores et déjà envisager un séminaire pour les responsables pédagogiques des différentes académies de l'Education nationale en France, et un autre pour des enseignants, en tenant compte des répartitions géographiques, des objectifs, des niveaux d'enseignement.