Dorit Novak, Directrice générale de Yad Vashem accueille le Premier Ministre Manuel Valls à son arrivée à Yad Vashem.
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23 mai 2016
Lundi 23 mai 2016, une importante délégation de France accompagnait Manuel Valls lors de sa visite à Yad Vashem. De nombreuses personnalités s'étaient jointes à cette délégation, dont le ministre Jean-Marie Le Guen, et les Ambassadeurs de France et d'Israël, Patrick Maisonnave et Aliza Bin Noun.
La visite de Manuel Valls en Israël était fortement orientée vers l'importance de la lutte contre l'antisémitisme. La délégation s’est rendu notamment sur la tombe des victimes juives de l'attentat de Toulouse en compagnie du président de la communauté juive de Toulouse, Arié Bensemhoun, de membres de la famille Sandler et de la mère d'un des soldats assassinés, Latifa Ibn Ziaten.
L'autre point fort de ce séjour en Israël a été la visite du Musée d'Histoire de la Shoah de Yad Vashem en compagnie de personnalités de la communauté comme Roger Cukierman, Président du CRIF, Joël Mergui, Président du Consistoire, Serge et Beate Klarsfeld, et Pierre-François Veil, Président du Comité français pour Yad Vashem. C'est Irena Stenfeldt, Directrice du Département des Justes parmi les Nations, qui a guidé le Premier ministre dans le Musée, et Miry Gross, Directrice des Relations avec les pays francophones qui a dirigé la cérémonie dans la Crypte du Souvenir.
À la sortie du Mémorial des Enfants, Manuel Valls a signé le Livre d'Or et prononcé un discours devant la presse et l'ensemble de la délégation. Il a notamment rappelé le devoir de refuser fermement toute tentative de falsification de la vérité telle que les nazis l'on fait systématiquement et telle que cela se produit aujourd’hui encore à l'encontre des Juifs et d'Israël :
« Pour ma visite officielle en Israël, je tenais à revenir ici, au Mémorial de Yad Vashem. Se rendre à Yad Vashem c'est entrevoir tous ces visages transpercés de souffrances et imaginer des voix devenir des souffles. C'est entendre un immense cri de douleur.
(…) Se rendre, ici, à Yad Vashem, c'est penser également aux Justes parmi les Nations qui ont su, malgré le renoncement généralisé, malgré l'effondrement moral, malgré les risques encourus, rester fidèles au plus humain des commandements : protéger son prochain. (…) Se rendre à Yad Vashem c'est, enfin, faire la promesse, à soi-même, personnellement, mais aussi collectivement, de ne jamais laisser le silence étouffer la vérité, ne jamais laisser les tentatives effroyables de réécriture de l'histoire, les négationnismes de toute sorte, faire leur chemin. (…) L'antisémitisme a sa part dans l'histoire parce que c'est la négation de l’être humain.
Beaucoup pensaient que cela ne se reproduirait pas, et pourtant, ça s'est reproduit, ici, là-bas, en France, et c'est ici qu'il faut, une nouvelle fois, le dire ; ici, notamment, à Jérusalem où l'on voit cette ville, Jérusalem, aux racines juives si profondes et que personne ne peut nier ».