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Né à Florence en 1914, Gino Bartali est connu pour ses exploits cyclistes. Ce champion sur route s'est illustré dans les courses à étapes en remportant deux Tours de France (1938 et 1948) et trois Giro d'Italie (1936, 1937 et 1946). Des réalisations sportives remarquables qui ont fait de lui un héros national particulièrement populaire et admiré.
Gino Bartali était un fervent catholique. Son mariage a été célébré par l'archevêque Elia Angelo Dalla Costa - reconnu Juste parmi les Nations en 2012 - raconte son fils Andréa Bartali. Mais l'homme d'Eglise et le cycliste entretiendront une relation étroite, bien au-delà de leurs convictions religieuses. Car Bartali a également œuvré pour le concours des Juifs en ces temps sombres qui ont agité l'Europe.
Avec l'Occupation de l'Italie par l'Allemagne, en septembre 1943, Bartali entre dans la résistance. Grâce à sa couverture idéale de coureur cycliste, il officie comme passeur, et va jouer un rôle important dans le sauvetage des Juifs. Il intègre le réseau initié par le rabbin Nathan Cassuto dont Dalla Costa fait aussi partie. Bartali, connu pour les longues distances d'entraînement qu'il parcourt à vélo, va ainsi pouvoir faire passer des faux documents dans la clandestinité. Son activité couvre une vaste zone. Il distribue également des documents falsifiés par le réseau d'Assise, autre chaîne de sauvetage initiée par des hommes d'Eglise de la ville. En cas d'arrestation et de fouilles, Bartali s'appuie sur son statut de cycliste professionnel : il demande que l'on ne touche pas sa bicyclette, calibrée au millimètre près pour atteindre une vitesse optimale.
Pendant l'Occupation allemande, Giulia Baquis se cache avec sa famille chez deux sœurs de Lido di Camaiore, en Toscane. Un jour, un cycliste se présente, muni d'un paquet, et se renseigne sur les occupants des lieux. La sœur aînée est absente, et la cadette redoute que le coursier ne soit un collaborateur - par conséquent, elle nie avoir connaissance de l'existence de la famille Baquis. Le cycliste repart sans livrer le colis. Après la libération, le résistant qui leur avait trouvé la cachette révèle aux parents Baquis l'identité du messager, qui n'était autre que Gino Bartali. Un autre témoin, Renzo Ventura raconte que sa mère, Marcella Frankenthal-Ventura – ainsi que la sœur et les parents de cette dernière - avait reçu de faux papiers également apportés par Bartali, au nom du réseau Cassuto.
En 1941, Giorgio Goldenberg (devenu par la suite Shlomo Paz) a 9 ans. Il se souvient d'une rencontre de ses parents avec le champion Gino Bartali, et l'un de ses proches, Armando Sizzi, également un ami cher de la famille Goldenberg. Les deux hommes se sont assis avec le père de Shlomo et ont eu "une discussion entre adultes". Un événement marquant pour le jeune garçon : le cycliste de renom l'avait gratifié d'une bicyclette et d'une photo dédicacée, qu'il a toujours conservées. En 1941, la conversation avec Bartali ne pouvait porter sur des questions de faux papiers, mais la rencontre avec son héros d'enfance a été à jamais gravée dans la mémoire du jeune Goldenberg.
Plus tard, avec l'Occupation allemande de l'Italie en 1943, les Goldenberg doivent trouver une cachette. Shlomo est tout d'abord envoyé dans un couvent, puis rejoint ses parents cachés dans un appartement de Florence appartenant à Bartali. L'appartement est occupé par Armando Sizzi, mais Goldenberg rapportera à Yad Vashem que ses parents lui ont confié, après-guerre, que c'est Bartali qui les avait aidés et soutenus, cette période durant.
Un cousin des Goldenberg, Aurelio Klein, s'est lui aussi réfugié à Florence, où il a entendu dire qu'on pouvait se procurer de faux papiers. Il restera un moment dans l'appartement qui sert de cachette aux Goldenberg, avant de s'enfuir en Suisse sous une fausse identité. Là encore, par l'intermédiaire de Bartali. Selon le témoignage de Klein à Yad Vashem, c'est la mère de Shlomo Goldenberg qui a récupéré pour son cousin les documents falsifiés, la seule de la famille à avoir osé sortir de l'appartement le temps qu'avait duré leur cache.
Après la guerre, Bartali n'a jamais parlé de ses faits de résistance pendant l'Occupation allemande. L'essentiel de ses actes de bravoure et de son courage restent donc méconnu. Sara Corcos a travaillé pour le CDEC (Centro di Documentazione Ebraica Contemporanea) à Milan. Elle a confié à sa nièce, Shoshan Evron, la fille du rabbin Nathan Cassuto, avoir rencontré Gino Bartali après la guerre. Il était alors catégoriquement opposé à toute interview. Il avait été guidé par sa conscience, expliquait-il, il ne tenait donc pas que son activité soit consignée. Ce n'est que lorsque Corcos lui révèlera son lien de parenté avec la famille Cassuto, qu'un Bartali profondément ému acceptera de témoigner, à condition de ne pas être enregistré. S'en suivra une conversation officieuse, au cours de laquelle Gino Bartali confiera à Corcos son rôle de passeur et ses distributions de faux papiers.
En 2013, Yad Vashem reconnaîtra Gino Bartali comme Juste parmi les Nations.
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