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L’école élémentaire des Hospitalières-Saint-Gervais se trouve dans une petite rue du même nom au cœur du quartier du Marais à Paris. Cette partie de la ville, aujourd’hui très prisée, était connue alors sous le nom du « Pletzl » : le quartier juif, où de nombreux immigrants juifs d’Europe de l’Est s’étaient installés. Fondée en 1846, l’école elle-même avait d’abord été une école juive. Des traces d’inscriptions anciennes sont encore visibles sur les murs du bâtiment. Devenue publique en 1880, l’école continua pourtant à accueillir une majorité d’élèves juifs. L’école de garçons était au numéro 6 et l’école de filles juste à côté au numéro 10.
Au cours de la Shoah, 165 enfants de l’école des Hospitalières-Saint-Gervais furent déportés. Aucun d’entre eux ne survécut. Peu après leur arrestation en juillet 1942, ils furent séparés de leurs parents. Pour une raison inconnue, le bureau d’Eichmann à Paris demanda l’autorisation de Berlin pour pouvoir déporter de jeunes enfants à Auschwitz. Il n’y eut aucun scrupule de ce type concernant leurs parents en revanche : les convois d’adultes démarrèrent immédiatement, tandis que les enfants étaient internés dans des camps. Un mois plus tard, à la mi-août, l’autorisation ayant été accordée, les Allemands commencèrent à ajouter des groupes d’enfants aux convois qui partaient alors régulièrement pour Auschwitz. Avant d’être exterminés, les enfants eurent donc à subir seuls, sans leurs parents, les horreurs de l’internement et de la déportation.
Joseph Migneret enseignait à l’école des Hospitalières-Saint-Gervais depuis 1920 et fut nommé directeur en 1937. Les rafles de Juifs conduisirent presque à la disparition de l’école. Lorsqu’il apprit les déportations et que ses élèves, ses anciens élèves et leurs familles vinrent lui demander de l’aide, il ne se borna pas à compatir à leur détresse mais décida que les circonstances exigeaient qu’il passe à l’action. Il s’engagea dans un réseau clandestin qui fournissait des faux papiers et de l’aide aux Juifs en fuite. Sarah Traube, qui avait été élève dans l’école de Migneret, se cacha chez lui pendant presque deux ans. Migneret cacha aussi Shlomo Fisher, un autre élève de l’école, jusqu’à ce qu’on trouve pour lui un abri sûr. Il procura à d’autres élèves des faux papiers qui leur permirent de rallier le sud de la France. Migneret prit soin de Joseph Schulman, un autre ancien élève âgé de quatorze ans, qui avait été grièvement blessé en sautant d’un convoi pour Auschwitz et était hospitalisé sous surveillance policière. Migneret lui rendit visite et tenta d’obtenir sa libération. Il fit tout ce qui était en son pouvoir pour aider ses élèves et leurs familles.
Sur la base des témoignages de ses anciens élèves, Joseph Migneret fut reconnu comme Juste des Nations par Yad Vashem en 1990. Un arbre fut planté en son honneur à un endroit hautement symbolique : tout près du Mémorial des enfants de Yad Vashem.
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