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Jan Kozielewski (qui prendra par la suite son nom de guerre Jan Karski) voit le jour à Lodz. En 1935, il termine des études de démographie à l'Université de Lvov et entame une carrière de fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères polonais. Quatre ans plus tard, la guerre éclate : suite à l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, Kozielewski rejoint la résistance polonaise - l'Armée de l'Intérieur (Armia Krajowa). Sa mémoire photographique fait de lui un élément idéal pour le travail de coursier entre la résistance en Pologne et le gouvernement polonais en exil, d'abord installé en France, puis à Londres, après la défaite de la France.
En octobre 1942, au plus fort de la destruction de la communauté juive polonaise, Karski reçoit l'ordre de se rendre en Occident, clandestinement, pour remettre un rapport sur la situation de la Pologne occupée au gouvernement polonais en exil à Londres. Une partie du document est consacrée au sort des Juifs. Dans la capitale britannique, le gouvernement en exil se préoccupe avant tout de politique intérieure et du rôle joué par les partis clandestins, pour être à-même d’apporter des éléments d’informations, Karski va s'entretenir avec différentes factions, dont le mouvement juif sioniste et le Bund, mouvement juif socialiste. Ainsi, peu avant son départ pour Londres, Karski s'entretient avec deux dirigeants juifs qui le conjurent d'informer les hommes d'État du monde de la situation désespérée des Juifs polonais. Leur message est sans équivoque : "Notre peuple tout entier va être annihilé".
Ces appels de détresse touchent profondément Karski. Il décide de voir les choses de ses propres yeux pour faire son rapport. Au péril de sa vie, il est introduit clandestinement dans le ghetto de Varsovie et dans un camp de la région de Lublin. Les horreurs dont il est témoin le marquent profondément et l'encouragent à se faire non seulement l'émissaire de la résistance polonaise, mais surtout, celui de la souffrance des Juifs mourants.
En novembre 1942, Karski arrive à Londres. Il remet le rapport au gouvernement polonais en exil et entreprend de rencontrer Winston Churchill, ainsi que d'autres hommes politiques, des journalistes et des personnalités publiques. À la fin de sa mission, il se rend aux États-Unis, où il est reçu par le président Roosevelt et d'autres dignitaires : il tente, en vain, d'agiter l'opinion publique contre le massacre des Juifs. En 1944, alors qu'il se trouve aux États-Unis, Karski écrit un livre sur la résistance polonaise (Histoire d'un État secret), qui contient un long chapitre sur la Shoah des Juifs en Pologne.
Après la guerre, Karski reste aux États-Unis où il sera par la suite nommé professeur à l'Université de Georgetown, Washington. Il s'engage à perpétuer la mémoire des victimes de la Shoah, s’identifiant de tout cœur à la tragédie et à la souffrance du peuple juif. Il ne peut se résoudre à accepter le silence du monde face au massacre de six millions de Juifs. Une position qui se reflètera dans un discours qu'il prononce en 1981, lors d'une réunion d'officiers militaires américains, libérateurs des camps de concentration. Devant l’assemblée, il déclare alors n’avoir pas rempli sa mission de guerre :
After the war, Karski stayed in the United States where he was later appointed Professor at Georgetown University, Washington DC. He became committed to perpetuating the memory of the Holocaust victims, identified whole-heartedly with the tragedy and suffering of the Jewish people, and was unable to come to terms with the world’s silence at the slaughter of six million Jews. These notions were well reflected in a speech he delivered in 1981 to a meeting of American military officers who had liberated the concentration camps. He stated that he had failed to fulfill his wartime mission, and said:
“Et c'est ainsi que moi-même, je suis devenu juif. Et de même que toute la famille de ma femme qui a été anéantie dans les ghettos de Pologne, ses camps de concentration et ses crématoires, tous les Juifs qui ont été massacrés sont devenus ma famille. Mais, je suis un juif chrétien… Je suis un catholique pratiquant… Ma foi me dit que le deuxième péché originel a été commis par l'humanité. Ce péché hantera l'humanité jusqu'à la fin des temps. Et je veux qu'il en soit ainsi”.
Le 2 juin 1982, Yad Vashem a reconnu Jan Karski comme Juste parmi les Nations.
Bien qu'il n'ait pas sauvé de Juifs, la Commission pour la désignation des Justes a considéré qu'il avait risqué sa vie pour alerter le monde sur leur extermination. Il a couru d'énormes risques en pénétrant dans le ghetto de Varsovie et un camp, puis pour s'être engagé corps et âmes pour tenter de sauver les Juifs. Le cas de Karski est assez exceptionnel à bien des égards. Alors que d'autres sauveurs ont pris la difficile décision de sortir du rang des passifs, de ne pas rester silencieux et d'agir, Karski, après avoir rallié l'Ouest, a porté ce dilemme à la porte des dirigeants du monde libre.
En 1994, le professeur Jan Karski devient citoyen d'honneur d'Israël. Dans un discours prononcé à cette occasion, il déclare alors :
"C'est le jour le plus significatif de ma vie, celui dont je suis le plus fier. Grâce à la citoyenneté d'honneur de l'État d'Israël, j'ai atteint la source spirituelle de ma foi chrétienne. D'une certaine manière, je suis aussi devenu une partie de la communauté juive... Et maintenant, moi, Jan Karski, Jan Kozielewski de naissance - à la fois polonais, américain, et catholique – je suis aussi devenu israélien."
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