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Vestiges du monde juif détruits par la Shoah, ces vitraux colorés, décorés des symboles traditionnels des fêtes du nouvel an juif, conçus pour la synagogue d'Assen en Hollande, reflètent le talent hors-du-commun d’Abraham van Oosten, l’architecte juif à l'origine de leur conception. Mais ils relatent aussi le destin tragique de sa famille et de la communauté juive de la ville, pendant la Shoah.
Dans les années 1920 et 1930, Abraham Van Oosten est un architecte de renom au style distinctif. Il conçoit des maisons à partir des techniques modernes qui combinent éléments de style rustique traditionnel et architecture contemporaine. Plusieurs d'entre elles comportent des vitraux. Certaines ont même été classées comme monuments historiques préservés en raison de leur caractère unique.
Au début des années 1930, Abraham Van Oosten travaille sur un projet de vitrail pour la synagogue d'Assen, ville du nord-est des Pays-Bas, qu'il habite avec sa famille. Les fenêtres sont achevées et installées en 1932, comme en atteste l'inscription gravée. Cinq ans plus tard, l'architecte décède à l'âge de 40 ans. Sa veuve, Heintje, et leurs trois enfants, Gunda, Leo et Johanna, restent dans la localité.
En 1940, les Allemands occupent la Hollande et imposent leur législation anti-juive dans tout le pays. Leo van Oosten est alors arrêté et déporté à Auschwitz, où il sera assassiné. En octobre 1942, les Juifs d’Assen sont rassemblés et déportés vers le camp de transit de Westerbork. Parmi eux : Heintje et ses filles, Gonda et Johanna. A Westerbork, Gonda rencontre Asher Gerlich, un pionnier sioniste, qu'elle épouse. En 1944, le couple est déporté au camp de concentration de Bergen Belsen. Heintje et sa plus jeune fille Johanna sont, elles, été envoyées à Auschwitz, où elles périront.
En dépit des conditions terribles à Bergen Belsen, Gonda et Asher vont réussir à survivre. En avril 1945, juste avant la fin de la guerre, les Allemands entassent un grand groupe de prisonniers, dont le jeune couple, dans un train, vers une destination inconnue. Les troupes soviétiques intercepteront ce qu'on appellera par la suite le "train fantôme", à Troebitz en Allemagne, et relâcheront les prisonniers.
En 1946, seule survivante de la famille van Oosten, Gonda change son prénom en Tamar et immigre en Eretz Israël avec Asher. Le couple rejoint un groupe de jeunes pionniers du Palmach avec qui ils établissent le kibboutz Beit Keshet en Basse Galilée. Ils auront sept enfants.
La plupart des Juifs d'Assen n'ont pas survécu à la Shoah. Après la guerre, quelques-uns reviendront dans la ville, mais ne pourront rétablir une vie juive et la synagogue ne sera jamais rouverte. Le bâtiment finira par être acheté par la communauté protestante locale pour être converti en église.
En 1974, Tamar Ben Gera (Gonda Gerlich-van Oosten) apprend que l'ancienne synagogue doit être démolie. Elle décide alors d'œuvrer pour sauver les vitraux de son père et les faire venir en Israël. Dans le cadre d'une opération logistique compliquée, un certain nombre de fenêtres seront démontées et envoyées en Israël, pour être installées dans le réfectoire rénové du kibboutz Beit Keshet.
Au centre de l'un des vitraux (en haut à droite), un chofar (corne de bélier utilisée lors du nouvel an juif) ; en haut à gauche, une soucca (cabane traditionnelle dans laquelle les Juifs résident pendant les fêtes de Souccot) ; en-dessous, les quatre espèces utilisées lors des fêtes de Souccot - un loulav (branche de palmier) flanqué de branches de myrte, de saule et d'un étrog (citron).
Avec les changements survenus dans le mode de vie des kibboutzim ces dernières décennies, le réfectoire cesse d'être le lieu de rencontre central du kibboutz Beit Keshet. Dans le souci de préserver les vitraux d'Abraham van Oosten, Ben Gera a récemment approché Yad Vashem pour les transférer au Mont du Souvenir, afin qu'ils soient préservés pour l'éternité.
Là, ils ont été conservés et restaurés jusqu’à ce qu’en juillet 2021, ils trouvent à nouveau leur place dans un lieu de culte juif : la synagogue de Yad Vashem. Installée sur le site de Yad Vashem, cette dernière constitue un espace unique où les visiteurs peuvent se rassembler dans une prière silencieuse ou collective, tout en contemplant les magnifiques objets Judaïca sauvés des pays européens et préservés par les laboratoires de conservation de Yad Vashem. Désormais, disposés majestueusement autour de l'arche centrale, les vitraux d’Abraham van Oosten témoignent du destin d'une famille – et d'une communauté – détruites par l'Allemagne nazie.
Collection d'objets de Yad Vashem
Don de la famille de Tamar (Gonda) Ben-Gera (van Oosten), Israël
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