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De mai à décembre 1943, Max Placek, détenu dans le camp-ghetto de Theresienstadt, a dessiné plus de 500 portraits d'artistes, scientifiques, intellectuels et personnalités culturelles juives, témoignant ainsi de la richesse humaine de la population du ghetto. L'artiste a réalisé son ultime autoportrait une semaine avant d’être déporté vers le camp d’extermination d’Auschwitz. En 1944, il sera transféré au camp de Sachsenhausen, où il sera assassiné.
Dans le ghetto de Kovno, le peintre Jacob Lifschitz, Esther Lurie et Josef Schlesinger entreprirent de documenter, à l’aide de dessins, la vie dans le ghetto. La nuit, dans le grenier où il vivait avec sa femme et sa fille, Lifschitz dessinait les portraits de ses proches. Juste avant la liquidation du ghetto, pendant l'été 1944, Lifschitz cacha plus de 100 œuvres d'art dans le cimetière voisin, dissimulées dans des cruches en céramique. Il fut envoyé au camp de concentration de Dachau, et, de là, au camp de travaux forcés de Kaufering où il mourut de faim en 1945. Après la guerre, sa femme et sa fille réussirent à retrouver la cachette dans les ruines du ghetto et à déterrer les œuvres. Celles-ci, comprenant l’ultime autoportrait de l’artiste, furent données à Yad Vashem. Les autoportraits de Lifschtz et de Placek figurent parmi les œuvres exposées au Pavillon des Expositions de Yad Vashem, dans le cadre de la nouvelle exposition : Ultime portrait pour la postérité.
Inaugurée le 23 janvier 2012, avec le soutien d’une donation de Madame Sura Smolas (z"l) de France, cette exposition, conçue par Eliad Moreh-Rosenberg, présente près de 200 portraits, provenant de la collection du Musée d’Art de Yad Vashem. Le but des 21 artistes de diverses origines qui ont réalisé ces œuvres était de pérenniser les visages de leurs amis et de leurs proches. A l’aide d’un simple crayon ou d’un pinceau, les artistes ont fixé sur la toile ou le papier l'image des persécutés, restituant ainsi l’identité et l’individualité de chacune des victimes. Les œuvres témoignent de l'extraordinaire créativité et maîtrise de ces artistes, perpétuellement en fuite et forcés de travailler dans la précipitation et dans des conditions les plus précaires. Cette détermination ne fut ni un événement isolé, ni un hasard, mais un phénomène récurrent pendant la Shoah.
Dans de nombreux cas, ces portraits furent réalisés très peu de temps avant la mort des modèles, laissant cette ultime représentation à la postérité. C’est notamment le cas pour les 47 croquis clandestins qu’Arthur Ritov a fait de ses camarades de l'unité de Résistance du ghetto de Riga entre 1942 et 1944. En Juillet 1944, à l'approche des forces de l'Armée Rouge, beaucoup d’entre eux furent envoyés à la mort dans les champs de mines. Ritov réussit à s'échapper et survécut à la guerre en se cachant. Sur les portraits qu’il réalisait, il inscrivait des informations biographiques et des dates concernant chacun de ses camarades, offrant ainsi un véritable testament et un passionnant témoignage sur leur existence.
Chaque portrait figurant dans l'exposition unit trois histoires : celle de l'artiste, celle du sujet et celle du travail artistique lui-même. C’est pourquoi de grands efforts ont été déployés pour reconstituer la biographie de chaque artiste, les circonstances particulières dans lesquelles ces portraits ont été réalisés et comment l'artiste a réussi à se procurer son matériel, malgré la pénurie extrême qui régnait. Pour cela, nous avons mobilisé toutes les informations disponibles dans les bases de données de Yad Vashem, y compris dans la Salle des Noms et les Archives, afin de retrouver la moindre parcelle biographique des sujets des portraits. Nous espérons que cette exposition permettra également de reconstituer certaines histoires et d’identifier certains sujets qui nous sont encore inconnus. Peut-être, parmi le public des visiteurs, se trouvera-t-il des contemporains qui reconnaîtront un visage et le sortiront ainsi de son anonymat.
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