24/10/2021
Quatre objets de la Shoah des collections de Yad Vashem ont été gracieusement prêtés au Musée Impérial de la Guerre de Londres. Ces artéfacts historiques font partie d’une nouvelle exposition intitulée "La Seconde Guerre mondiale et la Shoah" qui a récemment ouvert ses portes au public.
Yad Vashem compte quelque 42 900 artefacts et objets personnels datant de l'époque de la Shoah. Des objets irremplaçables qui font office de témoins éternels des atrocités nazies, et permettent de retracer les histoires individuelles des victimes et des survivants. L’institution est fière de servir de centre de documentation fiable sur la Shoah et de diffuser ses ressources à travers le monde par le biais de coopérations et de partenariats internationaux.
"Le complexe muséal installé au mont du Souvenir à Jérusalem abrite de nombreux artefacts, œuvres d'art et documents authentiques qui aident à sensibiliser le grand public à ce chapitre sombre de notre passé pas si lointain. Il est important que les visiteurs du monde entier aient la possibilité de voir et d'apprendre ces importants récits. C'est pourquoi Yad Vashem coopère avec des musées et des institutions du monde entier en proposant des prêts de certaines de ses ressources. Une démarche essentielle en ces temps où la génération des survivants de la Shoah diminue et où la distorsion de la Shoah et l'antisémitisme ne font que s’intensifier. Nous devons veiller à ce que les voix des victimes ne soient pas oubliées dans les annales de l'histoire."
La directrice des musées de Yad Vashem, Vivian Uria
Parmi les objets prêtés au Musée Impérial de la guerre, deux appartenaient à des enfants, dont une robe rouge, portée par Sidika. Cette fillette juive et ses parents, Willi et Sally, ont été déportés de Tchernowitz vers le ghetto de Berchad en Transnistrie. Sidika tombe malade et, en raison de ressources médicales insuffisantes, décède d'une pneumonie. Pour lui offrir des funérailles décentes, ses parents aidés d’un autre détenu, Schuster, réussissent à creuser un trou dans la neige pour y déposer son corps et lui éviter la fosse commune. La robe, qui appartenait à l'origine à sa cousine Bella, a été transmise de génération en génération jusqu'à ce que la famille décide finalement de la confier à Yad Vashem pour témoigner de l'histoire de Sidika.
Egalement prêtés par Yad Vashem : un pendentif et deux photographies. Le pendentif, donné par Maxim Khorb, est l'un des nombreux artefacts découverts à l'emplacement de la fosse d'extermination à la périphérie de Netichyn, petite ville d'Ukraine, accompagné de billets de train d’Ostrog. Selon les experts, de nombreux Juifs d'Ostrog ont été assassinés par les nazis et leurs collaborateurs locaux près de Netichyn.