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A ceux qui supplient les Alliés de bombarder les installations d'extermination d'Auschwitz-Birkenau et les voies ferrées conduisant aux camps, on répond par des raisonnements similaires. Les Américains et les Anglais repoussent les requêtes de ce type en soutenant que le bombardement des chambres à gaz entraînerait un détournement massif de ressources (couverture aérienne essentielle pour les forces occupées à des opérations cruciales) et qu'un bombardement effectif pourrait avoir un effet contraire à l'effet désiré : le traitement réservé aux Juifs par l’Allemagne pourrait encore empirer. En juin 1944, l'aviation américaine réalise une série de photographies aériennes d'Auschwitz sur lesquelles les installations de mort sont clairement visibles. Lors d’un raid aérien qui a lieu le 20 août, des bombes atterrissent sur une usine située non loin des chambres à gaz, mais ces dernières demeurent intactes.
Des rapports sur le meurtre des Juifs parviennent au Vatican vers la fin de l’année 1941. En mars 1942, on demande au pape Pie XII d’intervenir pour contrecarrer la déportation des Juifs slovaques à Auschwitz. Sa pression sur le clergé slovaque influence apparemment la décision de reporter temporairement la déportation des Juifs. Les Alliés, pour des raisons politiques et militaires, supplient le pape de faire une déclaration condamnant les agissements de l'Allemagne nazie. Le Vatican se contente d'une déclaration générale et laconique dénonçant « les horreurs de la guerre ».