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Madame Simone Veil qui s'est éteinte vendredi 30 juin 2017 à Paris, fut une des personnalités les plus marquantes de la seconde moitié du XXe siècle et une des amis les plus fidèles et les plus dévoués à la mission de transmission de la mémoire de la Shoah de Yad Vashem.
Simone Veil est née le 13 juillet 1927 à Nice, d'une famille d'israélites français. Son père avait reçu le prix de Rome d'architecture. Brillante élève, elle obtient l'autorisation de passer son baccalauréat à 16 ans, en mars 1944. Peu de temps après, la famille Veil est arrêtée à Nice et envoyée à Drancy. Simone, sa mère et sa sœur sont déportées à Auschwitz le 13 avril 1944 par le convoi 71. Son père et son frère sont déportés vers la Lituanie par le convoi 73 du 15 mai 1944. L'autre sœur de Simone, Denise Jacob, sera, quant à elle, arrêtée comme résistante et déportée au camp de Ravensbrück. Les trois sœurs seront les seules rescapées de la famille.
Non pratiquante, elle était néanmoins profondément juive :
"De mon père j'ai surtout retenu que son appartenance à la judéité était liée au savoir et à la culture que les Juifs ont acquis… Pour ma mère, il s'agissait davantage d'un attachement aux valeurs pour lesquelles, au long de leur longue et tragique histoire, les Juifs n'avaient cessé de lutter : la tolérance, le respect des droits de chacun et de toutes les identités, la solidarité. Tous deux sont morts en déportation, me laissant pour seul héritage ces valeurs humanistes que pour eux le judaïsme incarnait".
Après la guerre, Simone Veil mena une brillante carrière dans la magistrature puis comme ministre de la Santé, avant d'être élue première présidente du Parlement européen. Mais c'est surtout en tant que rescapée d'Auschwitz, ayant perdu la presque totalité de sa famille dans les camps, et ayant œuvré pour promouvoir la mémoire de la Shoah que nous nous souviendrons de Simone Veil. Son action pour l'éducation et la transmission de la mémoire de la Shoah et contre le négationnisme fut tout à fait déterminante lorsqu'elle fut nommée première présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Devenue, au fil des ans, une autorité morale pour l'occident, elle avait mis en garde le monde contre le négationnisme et l'islamisme radical, en 2007, à la tribune de l'Assemblée Générale des Nations unies :
"En prétendant que la Shoah est un mensonge forgé par les Juifs pour justifier la création d’Israël, ils ont ouvert une brèche, pour justifier leur volonté de détruire l’Etat d’Israël. Ce négationnisme idéologique trouve un véritable écho auprès d’esprits ignorants et fanatisés, plus particulièrement parmi les jeunes, notamment grâce aux nouvelles technologies de communication. Ce qui s’est passé lors de la conférence des Nations Unies à Durban, en 2001, est édifiant : destinée à traiter des différentes formes du racisme, elle s’est transformée en un forum de haine à l’égard des Juifs, accompagné d’un déchaînement à l’encontre d’Israël, mais aussi des Etats-Unis et de l’Occident dans son ensemble".
Lorsque Yad Vashem a mis en ligne sa Base de données centrale des noms des victimes de la Shoah, elle avait fortement salué l'initiative :
"C'est une façon, à la fois, de maintenir le souvenir des victimes et de savoir qu'il y a des familles entières qui ont disparu. C'est très important pour les familles, c'est très important pour les historiens. Je dirais aussi que c'est tout à fait essentiel pour combattre ceux qui sont tentés de mettre en doute la réalité de la Shoah, son importance, le nombre de gens qui ont été tués… A partir du moment où ils sont identifiés de façon aussi précise, avec des photos, des indications de ce genre, le mensonge est évidemment impossible".
Madame Simone Veil qui s'est rendue de nombreuses fois à Yad Vashem pendant sa présidence de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, a toujours encouragé les nouveaux projets de l'Institut. C'est ainsi que la Fondation a apporté son soutien au nouveau Musée d'Histoire de la Shoah, notamment la partie consacrée à la Résistance. La Fondation a également soutenu le projet de collecte des noms des victimes de la Shoah. Une de ses actions les plus marquantes en France fut d'inciter, en 2007, le premier ministre Jacques Chirac, à honorer au Panthéon, les Justes parmi les Nations de France reconnus par Yad Vashem.
Après s'être retirée de la vie politique et de la présidence de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, elle continua néanmoins d'apporter son soutien à l'œuvre de mémoire de Yad Vashem. Un de ses fils, Maître Pierre-François Veil, a repris d'ailleurs le flambeau en assurant, depuis 2014, la présidence du Comité Français pour Yad Vashem.
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