Ghetto de Konskie, Pologne
"Ma chère maman, je t'écris. J'aimerais te voir…"
"Ma chère maman, je t'écris. Je veux te voir… Tout mon amour à maman et à Sonyush."
Tels sont les derniers mots rédigés par Hersch Paluch, 13 ans, depuis le ghetto de Konskie. Il s’adresse à sa mère Helena, alors en Argentine. Hersch sera emporté par le tourbillon destructeur de la Shoah, sans revoir sa famille.
Avec l’accession au pouvoir des nazis en Allemagne, les communautés juives sont progressivement soumises à des bouleversements sociaux et familiaux de la plus grande violence. Dans cette nouvelle réalité, les enfants perdent progressivement leurs repères pour se retrouver projetés dans un quotidien empreint de privations et de brutalité. Les difficultés vont encore s’accentuer pour ceux confinés dans des cachettes exiguës ou confrontés à la faim, au froid, aux infections, envoyés dans des ghettos ou des camps. Quant à ceux, séparés de leurs familles, la survie sans parents va s’avérer encore plus dure.
Cette exposition présente 5 cartes, adressées par des enfants, à leurs parents, ou grands-parents pendant la Shoah. Des mots naïfs et touchants, rédigés par des plumes encore fragiles, qui constituent pour l’essentiel un appel à revoir leurs proches. Les 5 jeunes auteurs de ces quelques lignes sont âgés de 7 à 13 ans. Cachés ou confiés dans l’espoir d’être sauvés, tous ont tous péri dans la Shoah, loin des leurs.
Si chacune de ces cartes nous révèle le dernier vestige personnel propre à chaque victime, à savoir son écriture, elle rappelle aussi que la Shoah n’a épargné personne, pas même les plus jeunes de ses victimes. Et combien, pour un enfant, outre les atrocités subies sur un plan collectif, la séparation d’avec ses proches a été difficile.
"Cher papa et maman… Je vous embrasse et vous serre très fort dans mes bras"
"Mère chérie, ne sois pas fâchée si j'écris si peu. L'homme n'a pas eu le temps d'attendre"
"Oma et Opa, je vous adresse tous mes vœux à l'occasion de l'anniversaire de votre fils unique"
Avec l'accession au pouvoir des nazis en Allemagne, les communautés juives sont progressivement soumises à des bouleversements sociaux et familiaux de la plus grande violence. Dans cette nouvelle réalité, les enfants perdent progressivement leurs repères pour se retrouver projetés dans un quotidien empreint de privations et de brutalité - confinés dans des cachettes exigües ou confrontés à la faim, au froid, aux infections, envoyés dans des ghettos ou des camps, séparés de leurs familles et contraints de survivre sans leurs parents. Pour en savoir plus sur la vie des enfants pendant la Shoah, Yad Vashem vous invite à consulter les ressources en ligne ci-dessous.