Dimanche-jeudi 08h30-17h00
Vendredi et veilles de fêtes 08h30-14h00
Shabbat et jours fériés - Fermé.
Plus d'informations en amont de la visite
« On leur fit traverser les barbelés et on les conduisit à travers les champs où devaient s'élever par la suite les constructions du Camp II, vers une ferme transformée en Binker. Aumeier, Palitzsch et quelques autres blöckfürhers les accompagnaient et s'entretenaient de la façon la plus anodine ; pour ne pas éveiller leurs soupçons, ils les interrogeaient sur leurs aptitudes, sur leurs professions. Arrivés à la ferme, ils reçurent l'ordre de se déshabiller et ils entrèrent dans les pièces où ils s'attendaient à être désinfectés. Ils avaient conservé un calme parfait jusqu'au moment où certains d'entre eux, saisis de soupçons, se mirent à parler d'asphyxie et d'extermination. Une sorte de panique s'empara immédiatement du convoi. Elle fut maîtrisée rapidement : ceux qui se tenaient encore dehors furent poussés dans les chambres et l'on verrouilla les portes. (...)
Ce qui importait avant tout, c'était de maintenir un calme aussi complet que possible pendant toute l'opération de l'arrivée et du déshabillage. Surtout pas de cris, pas d'agitation ! Si certains ne voulaient pas se déshabiller, il appartenait aux autres (déjà dévêtus) ou aux hommes du commando spécial de leur venir en aide. Avec de bonnes paroles, même les récalcitrants s'apaisaient et quittaient leurs vêtements. Les détenus du commando spécial avaient soin d'accélérer le rythme du déshabillage pour ne pas laisser aux victimes le temps de réfléchir. »
Le commandant d'Auschwitz parle, Rudolf Hoess, Julliard, p. 174
« À chaque fois qu'un nouveau convoi arrivait, les gens entraient par le grand portail du Crématoire et étaient dirigés vers l'escalier souterrain qui menait à la salle de déshabillage. Ils étaient si nombreux qu'on voyait la queue s'étirer comme un long serpent. Quand les premiers entraient, les derniers étaient encore à une centaine de mètres derrière. Ainsi la sélection sur la rampe, les femmes, les enfants et les vieillards étaient envoyés en premier, puis arrivaient les hommes. Dans la salle de déshabillage, il y avait des pommeaux avec des numéros tout le long du mur, ainsi que des petites planches sur lesquelles les gens pouvaient s'asseoir pour se déshabiller. Pour mieux les tromper, les Allemands disaient aux gens de bien faire attention aux numéros, afin qu'ils puissent retrouver plus facilement leurs affaires en sortant de la douche. Après un certain temps, ils ont aussi rajouté aux instructions celle de lacer les chaussures par paire. En réalité, c'était pour faciliter le tri quand les affaires arrivaient au Kanadakommando. Ces instructions étaient généralement données par le SS de garde, mais il arrivait qu'un homme du Sonderkommando parlant la langue des déportés leur transmette directement les instructions. Pour tranquilliser les gens et s'assurer qu'ils aillent plus vite et sans faire d'histoires, les Allemands leur promettaient aussi un repas juste après la "désinfection". Beaucoup de femmes se dépêchaient pour arriver les premières et en finir au plus vite avec tout ça. D'autant que les enfants, terrorisés ; restaient serrés auprès de leurs mères. Pour eux, plus encore que pour les autres, tout devait être étrange, inquiétant, sombre, froid.
Une fois déshabillées, les femmes entraient dans la chambre à gaz et attendaient, pensant être dans une salle de douches, avec des pommeaux au-dessus de leur tête. Elles ne pouvaient pas savoir où elles se trouvaient en réalité. Il est arrivé qu'une femme, prise de doute en ne voyant pas arriver l'eau, aille voir un des deux Allemands qui se trouvaient devant la porte. Elle recevait immédiatement des coups violents, la contraignant à retourner à sa place ; l'envie lui passait de poser des questions.
Puis les hommes étaient finalement, eux aussi, poussés dans la chambre à gaz. Les Allemands ont pensé qu'en faisait entrer en dernier une trentaine d'hommes forts, quand la salle était déjà pleine, ils pourraient, avec leur force, pousser les autres. En effet, poussés par les coups qui les massacraient comme des animaux, ils n'avaient pas d'autre solution que de pousser fort pour entrer et éviter les coups. (...)
Puis, finalement, l'Allemand apportant le gaz arrivait. Il prenait deux prisonniers du Sonderkommando avec lui pour soulever la trappe à l'extérieur, au-dessus de la chambre à gaz, puis il introduisait le Zyklon B par cette ouverture. Le couvercle était en ciment très lourd. L'Allemand n'aurait jamais pris la peine de le soulever lui-même, nous devions être deux pour cela. »
Sonderkommando. Dans l'enfer des chambres à gaz, Shlomo Venezia, Albin Michel, p. 99-101-103
Après avoir observé les photographies et lu les témoignages, quelques points devraient être abordés.
Notes pour l'enseignant :
D'un point de vue pédagogique, nous avons délibérément choisi de ne pas présenter des questions, mais plutôt des points de discussion. Le problème qui se pose dès lors pour l'enseignant concerne les limites de ce sujet. En effet, jusqu'où peut aller la discussion sur ce thème sans que cela se transforme en « pornographie de la Shoah » ?
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