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Ehud Loeb naît en 1934, dans la localité de Bühl en Allemagne. Sa mère accouche à la maison, car à cette époque, il est interdit aux femmes juives d’accoucher dans les maternités allemandes.
La mention de la date de naissance d’Ehud ; 1934 a son importance. Cela signifie d’une part que nous allons parler de la vie d’avant la guerre, mais également de la vie en Allemagne à cette époque. Les nazis sont déjà au pouvoir et la persécution des Juifs a commencé.
Ehud est le seul petit enfant juif de la ville.
Q : Quelles étaient les conséquences du fait qu'Ehud soit le seul enfant juif de la localité ?
« Les lois raciales du régime nazi excluaient mon inscription au jardin d’enfants où j’aurai pu jouer avec des petits de mon âge. »
R : Il ne pouvait pas aller à l’école, il ne jouait pas avec des enfants de son âge. Il restait en compagnie de sa famille. Nous pouvons affirmer que l'enfance d'Ehud était empreinte d’une grande solitude sociale, il aurait aimé avoir des amis de son âge.
« La deuxième fois où je suis sorti seul dans la rue, des enfants m’obligèrent à me joindre à eux. Ils m’attirèrent de force dans la cour d’une maison et m’encerclèrent. L’un d’eux m’ordonna de faire pipi, puis de m’agenouiller pour lécher mon urine…J’étais là, debout, mes yeux allant de l’un à l’autre - peut-être l’un d’eux me défendrait, aurait pitié de moi ? Personne n’a bougé. »
Pourquoi, d’après vous, personne ne protège-t-il Ehud ?
R : Ces enfants ont grandi en Allemagne nazie. Depuis leur plus jeune âge, ils reçoivent une éducation imprégnée de la propagande nazie. À travers l'extrait du témoignage d'Ehud, nous sommes témoins d'une situation où une grande pression de groupe pèse sur chaque individu et donc l’embarras de se faire remarquer et de soutenir une personne humiliée.
Comment Ehud réussit-il à surmonter l'humiliation ?
R : Grâce à l'amour de sa famille et de son entourage.
« Je ne suis plus jamais sorti seul. Mes meilleurs amis devinrent mon oncle et ma tante de Baden-Baden, non loin de chez nous. Mon père m'amenait souvent chez eux. J'y passais quelques jours en gâteries de toutes sortes, avant de retourner chez moi écouter les histoires de ma grand-mère. »
… « Mon père m'amenait à la synagogue le vendredi soir. Je sais aujourd'hui que le nombre de fidèles était minuscule. À l'époque, il ne restait que trente et un Juifs à Bühl. Je m'installais sur une chaise, près de papa, et j'attendais le moment où il me prendrait dans ses bras pour m'amener sur la haute estrade de la synagogue, où les Juifs de Bühl avaient pour tradition d'écouter la bénédiction du Rabbin sur le vin, et de répondre "amen" en chœur. Étant le seul enfant de la communauté on m'accordait le privilège d'être le premier à tremper mes lèvres dans le grand verre à kiddouch en argent. »
Lorsque les actes antisémites se multiplient et que la synagogue de la ville est brûlée, les Juifs de Bühl sont forcés d'emménager dans la maison du Rabbin de la ville. En 1940, les Juifs de la localité sont transférés à la prison pour quelques jours, puis déportés vers le camp de Gurs dans le sud de la France.
« Les Juifs, qui avaient vécu quatre cents ans à Bühl, étaient expulsés en moins d'une heure… »
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