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« Me trouvant désormais à la lisière entre vie et mort, sachant que je ne survivrai pas, je souhaite prendre congé des mes amis et de mes œuvres. Je lègue mes oeuvres au Musée juif, à construire après la guerre. Adieu mes amis. Adieu au peuple juif. Une telle catastrophe ne doit plus jamais se reproduire, ne le permettez pas. »1
L’art est un moyen d’expression qui existe depuis des milliers d’années.
La Shoah est sûrement l'événement le plus catastrophique du XX ème siècle.
Après la montée en puissance du nazisme et l'entrée dans la seconde guerre mondiale, les juifs devinrent les principales victimes. C'est ainsi qu'en 1945 on dénombra environ 6 millions de juifs tués dans les camps, dans les ghettos et par fusillades. Pour illustrer et extérioriser la souffrance vécue, et parfois même pour témoigner lors des procès, l'art a été un moyen d'expression répandu. Nous allons particulièrement nous pencher sur le rapport entre l’art et la Shoah. L’art peut-il participer à la transmission de l’histoire de la Shoah ? Peut-on se servir de l’art comme un témoignage et un moyen d’extérioriser les souffrances subies ?
Le problème de la représentation artistique de la Shoah est de savoir comment donner un sens visuel au fait que six millions de juifs ont été exterminés systématiquement ? Ce fait est au-delà toute capacité humaine !
Est-il possible de représenter la Shoah ? Ou peut-être vaut-il mieux choisir uniquement des symboles ou rester dans l’abstrait ?
La solution à tout ce qui précède demeure dans deux questions essentielles :
Qui est l’artiste durant la période de 1933-1945? Pourquoi l’homme créa pendant cette période ? Quelle est sa motivation ?
Au cours de cette période, nous trouvons le travail artistique de la victime (Juifs et non-juifs), le bourreau et celui du témoins (la population locale de l’époque).
Selon Prof Ziva Amishai - Meisels, chercheur en art de la Shoah, il y au moins quatre sortes d’expression d’art durant cette période :
Nous allons traiter ici de deux de ces critères :
L'art officiel est tout art qui a été effectuée à la demande des bourreaux, que ce soit pour leur plaisir personnel, comme les artistes qui doivent reproduire des portraits…soit que ce soit de créer une fausse conception de la réalité de la vie dans les ghettos, par exemple le ghetto de Térézin où se trouve un atelier spécial, outil de propagande nazi.
Le ghetto de Térézin a été créé en novembre 1941 ayant trois objectifs :
Ces oeuvres peuvent être considérées dans le style artistique officiel, qui est très caractéristique du régime nazi. Ainsi, il a été possible de convaincre le monde que Hitler laisse les Juifs vivre une vie autonome.
L’art officiel peut avoir d’autres utilisations, telles que les peintures de Dina Gottliebova pour Josef Mengele2 à Auschwitz afin de documenter différents portraits de Tsiganes à travers l'Europe pour illustrer la théorie du racisme.
Dina Gottliebova3: Gottliebova a été recruté par Mengele à Auschwitz pour peindre des portraits de Tsiganes de différents endroits. Ces dessins avaient pour but une étude anthropologique. Les peintures avaient une référence particulière à la couleur des yeux, la forme du visage et la couleur de la peau. Parfois Mengele était debout derrière elle et lui dit ce qu'il fallait souligner dans les peintures.4
Il s’agit de peintures crées clandestinement en opposition au processus de dé-humanisation. L’artiste crée des oeuvres d'art, au péril de sa vie, le but est premièrement de se relier à la vie d’avant, deuxièmement, permettant la création d'un choix personnel de l’artiste. L’artiste sent qu’il a la possibilité de contrôler sa vie, ses choix… Ainsi nous pouvons comprendre des représentations « agréables » de la réalité dans laquelle ils vivent telles que les dessins des transports d’Esther Lurie5 au ghetto de Kaunas en 1942 ou celle de Malvina Schalkova6 de Térézin. Le sentiment que nous pouvons ressentir des peintures de Schalkova, c'est la vie calme et normale, ce qui est trompeur presque à penser qu'il s'agit d'un art officiel de propagande du ghetto.
Un troisième point dans l’art comme outil de résistance spirituelle est que l’artiste insiste dans sa représentation sur des faits de la Shoah qu’il n’a lui-même pas vécu. Tel que Félix Nussbaum7, dans son auto -portrait avec le passeport en 1942, il dessine un certificat, l'étoile jaune hors il n’a jamais porté l’étoile jaune vivant dans clandestinité. Mais en fait Félix Nussbaum nous transmet sa peur, son expérience de vivre sous une autre identité, de devoir dépende d’autrui.
Le rôle des nombreux portraits faits dans des ghettos et dans les camps - comme un cadeau à des proches ou des amis comme preuve d'un état de santé raisonnable, mais leur but principal est de commémorer les personnes, prouver qu'ils vivaient en dépit de ce qui ont péri. Un exemple peut être vu dans les œuvres de Walter Ritov8 du ghetto de Riga.
Un autre thème que nous pouvons voir dans ce genre de travail est le dilemme artiste / prisonnier. La question était de savoir comment exposer des sentiments afin de comprendre les faits de la vie dans les camps et les ghettos.
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