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Ehud est transféré dans une maison d'enfants, au Château de Chabannes. Le Château de Chabannes se trouve à Saint-Pierre-de-Fursac. Il est géré par l'O.S.E et il devient un refuge pour de nombreux enfants juifs pourchassés.
En novembre 1939, Félix Chevrier, imprimeur, puis journaliste, accepte d’assumer la direction du Château de Chabannes et en deux mois il transforme ce château vétuste en un véritable lieu d'accueil pour des enfants qui arrivent de Berlin, de Varsovie, de Paris et d'autres pays. Félix les héberge, mais respecte toutefois leur identité religieuse.
En 1942 le home héberge plus de cent enfants juifs. En 1943, ils sont cent vingt.
Le 26 août 1942, des gendarmes français débarquent à Chabannes et arrêtent six adolescents de plus de quinze ans, seulement deux d'entre eux survivront à la déportation.
C’est un réveil brutal pour Félix Chevrier qui décide de tout faire pour protéger les autres enfants.
Le 1er septembre, la gendarmerie exige qu’on lui livre dix garçons et filles dont les noms sont inscrits sur une liste qui lui a été remise. Les enfants sont tous d'anciens détenus des camps de Gurs et de Rivesaltes. Profitant de fautes d'orthographe et autres erreurs figurant sur la liste, le directeur déclare que quatre parmi les dix sont « inconnus ». Il ajoute que les six autres ont « fui » au moment où les gendarmes sont arrivés et que personne n’a remarqué leur départ. Le Capitaine Chaumet, commandant de la gendarmerie de Guéret, écrit dans son rapport :
« De l’enquête à laquelle j’ai procédé, il résulte que M. Chevrier bien que dûment prévenu n’a pris aucune précaution pour empêcher la fuite des enfants. Toutefois, je n’ai recueilli aucune preuve qui me permettrait d’écrire qu’il l’a favorisée. »
Félix Chevrier et son équipe bénéficient du soutien d'une grande partie de la population des villages voisins et à chaque alerte, organisent la fuite des enfants dans la forêt. Après la rafle de l'été 1942, les responsables du château de Chabannes redoutant de nouvelles rafles contactent les deux institutrices de l'école, Irène et Renée Paillassou.
Vers la fin de 1943, l'OSE décide de fermer la maison et de disperser les enfants.
En mars 1983, Yad Vashem décerne le titre de Juste parmi les Nations à Irène et Renée Paillassou, les deux enseignantes de l'école communale en raison de l'action qu'elles ont menée pour déjouer la rafle qui devait arrêter les pensionnaires et le personnel du château de Chabannes. Leur père, retraité de la gendarmerie, M. Paillassou, prévient ses filles, qui parviennent à alerter M. Chevrier de la rafle de novembre 1943.
Le 3 mai 1999, Félix Chevrier reçoit le titre de Juste parmi les Nations.
« C'est dans cette maison d'enfants qu'il m'arriva une chose curieuse : je décidai que je n'étais plus moi, que j'étais un autre enfant. Comment en effet aurais-je pu survivre sans les caresses de mon père, le toucher de sa main, sans les bises et la tendresse se ma mère ? »
« …Herbert continuait à se languir de ses parents, Hubert, lui, avait parfaitement compris que l'heure n'était pas à la mélancolie et que la chose la plus importante désormais était de ne pas se laisser prendre par les Allemands. »
Malgré les bonnes conditions et le soin dévoué de tout le personnel, ces parents lui manquent terriblement. À partir de ce moment, Herbert se crée une nouvelle identité, Hubert, et se parle à la troisième personne.
Pour la première fois de sa vie, Herbert se retrouve seul, sans aucun membre de sa famille, sans un visage connu. Comme un mécanisme de défense, il trouve refuge en s’inventant un personnage imaginaire.
Qui est Hubert ? Quelle est la signification d'adopter une nouvelle identité ?
R : Il est fréquent que les jeunes enfants s’inventent des amis imaginaires. Hubert arrive à surmonter les difficultés de la vie, tandis qu'Herbert ne cesse de penser à ses parents.
Il est déchiré entre deux personnages : l'un est secrètement Herbert qui languit ses parents ; Hubert, le deuxième enfant (le nom français) comprend maintenant qu'il doit continuer à vivre pour survivre et qu’il est donc impossible de se lamenter sur un passé qui n'existe plus.
À ce stade de l'étude de l'histoire d'Ehud, il est important de discuter avec les élèves de la maturité des enfants cachés qui étaient jeunes, mais qui lorsqu’ils étaient confrontés à des situations difficiles réagissaient comme des adultes. Rappelons aux élèves qu'Ehud a seulement 7 ans et demi et qu’il doit surmonter les difficultés physiques et psychologiques qui vont lui permettre de survivre.
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