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« C'est de Gurs que j'ai gardé les souvenirs les plus épouvantables. Là mourut ma grand-mère Sophie que j'aimais tant. Ne parvenant pas à supporter les conditions de vie si dures qui nous étaient réservées, elle s'éteignit au bout de trois semaines.
J'avais six ans et demi et, en dépit de mon jeune âge, je devais, à l'aide de pierres, tracer des sentiers dans une boue gluante...
Dès notre arrivée, nous fûmes séparés de Papa....Tout était gris et glacial. La pluie tombait sans cesse et je dormais sur le tas de paille humide qui me servait de lit. »
En un instant, la vie d'Herbert chavire et tout ce qui lui est familier disparait brutalement. Toutes les personnes, qui lui donnaient autrefois un sentiment de sécurité, ne sont plus avec lui à présent : sa grand-mère est morte, il est séparé de son père qui est transféré dès son arrivée au camp des hommes et Herbert est forcé de travailler.
La chaleur et l'amour de sa famille qui lui apportaient tant de réconfort lui manquent terriblement au camp de Gurs. Il comprend la situation assez rapidement :
« J'avais la nostalgie du lit de mes parents. À Gurs, les conditions de vie étaient intolérables, un véritable enfer. »
Dès son arrivée au camp de Gurs, Herbert réalise que son enfance prend fin. Le lit de ses parents représente la chaleur et la protection qu'un enfant peut recevoir de ses parents. Ses parents ne sont plus en mesure de le protéger.
Le camp de Gurs fonctionne dès mai 1940 comme un camp d'internement mixte qui accueille des Juifs de toutes nationalités – sauf les Juifs français – capturés et déportés par le régime nazi dans des pays placés sous son contrôle (Allemagne, Autriche, Belgique, Pays-Bas).
Le camp s’étend sur 1 400 mètres de long et 200 de large, et couvre une superficie de 28 hectares. Le taux de mortalité est très élevé en raison des conditions sanitaires déplorables, des épidémies qui font rage et de graves pénuries alimentaires.
Malgré la perte de tous ses repères, Herbert est encore avec sa mère au camp de Gurs, ce qui lui apporte un certain réconfort.
« Maman était parvenue à trouver un peu de laine et avait tricoté des gants, qu'elle échangeait contre de petites portions de lait pour moi. »
Mais cela ne va pas durer longtemps.
Le 15 février 1941, l’O.S.E – l'Œuvre de secours aux enfants (organisation juive) met en place un dispensaire médical et obtient du gouvernement de Vichy la permission de faire sortir de Gurs de nombreux enfants, qu’elle place dans des foyers répartis sur toute la France.
« …Je vis arriver deux personnes qui parlaient français. Je les revois près de moi, avec Maman, qui était très pâle. Elle me souleva, me serra contre elle avec toute la force qui lui restait et me murmura à l'oreille : "Pars avec eux Herbert…ils vont t'amener en lieu sûr. Ils vont bien s'occuper de toi et je viendrai après…" Avant même d'avoir eu le temps de réagir, j'étais déjà dans les bras d'un homme qui sortit précipitamment du baraquement et courut en me portant dans ses bras vers la palissade. »
La séparation avec sa mère est décrite très brièvement. Herbert n'a même pas le temps de tenter le moindre geste de résistance.
Il est souhaitable de faire remarquer aux élèves, les difficultés engendrées par une séparation durant la Shoah, le fait de quitter ses proches et de partir avec un étranger au milieu de la nuit vers une destination inconnue.
Pourquoi d'après vous la séparation s'est-elle faite précipitamment ?
R : D'après la description, il est évident que la séparation a été éprouvante pour tous les deux : la mère d'Ehud a été contrainte de se séparer de lui sans savoir ce qui allait lui arriver, espérant ainsi que cette décision lui permettrait de sauver son fils.
Cette proposition de travail en classe, nous permet de mettre l'accent sur le sauvetage pendant la Shoah en analysant les diverses étapes de la vie d'Ehud. Il est primordial que les élèves comprennent la complexité impliquée dans le sauvetage d'un enfant, a fortiori dans le sauvetage de plusieurs personnes, la nécessité de la participation de plusieurs personnes et bien sûr le danger mortel permanent, qu'Herbert a lui-même encouru, en dépit de son jeune âge :
« …C'est qu'il fallait déplacer fréquemment les enfants pour brouiller les pistes. Hubert ne dit rien, ne se plaignit pas, il comprenait déjà que ses chances de se cacher et de ne pas être découvert dépendaient de son silence. »
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