« Je trouve réconfortant et significatif pour ce projet de me retrouver en tant que Juif non-pratiquant dans la chapelle catholique d’une nonne albanaise qui vit en Inde et prononce une prière simple en arabe. J’ai entendu à l’envie les familles musulmanes dire : "Sauver une vie, c’est gagner le paradis". Les fils d’un sauveur m’ont dit que leur père leur avait enseigné et vécu selon la maxime : "Quand on frappe à ta porte, tu dois assumer ta responsabilité" »
Norman H. Gershman a entamé sa carrière de photographe sur le tard. Il a été influencé par les photographes Ansel Adams, Roman Vishniac et Arnold Newman, auprès desquels il a étudié, ainsi que par son professeur Cornell Capa, fondateur et directeur de l’International Center of Photography à New York. Gershman a fini par trouver son propre style dans la photographie : dans ses photos, il parvient à mettre en relief la personnalité caractéristique de ses sujets.
Pendant quatre ans, Gershman s’est attaché à photographier des familles musulmanes qui avaient sauvé des Juifs pendant la Shoah, et qui ont ainsi jeté un pont entre deux mondes qui s’opposent en apparence.
Les travaux de Norman Gershman sont visibles dans de nombreuses collections accessibles au public, entre autres à l’International Center of Photography, à New York, au Brooklyn Museum, à l’Aspen Museum of Art et dans quelques galeries en Russie.
Gershman vit et travaille aux Etats-Unis, à Aspen, dans le Colorado.